Être une femme, cela coûte cher. En effet, certains produits destinés à la gent féminine sont plus onéreux que leur équivalent « pour homme ». Blooming vous propose de faire le point sur la taxe rose, ou #WomanTax, qui creuse encore plus les inégalités entre les hommes et les femmes. Qu’est-ce que la taxe rose sur les produits du quotidien et de première nécessité ? Est-il possible de faire changer les choses ? Votre marque de culottes menstruelles préférée répond à vos questions.
La taxe rose : c’est quoi exactement ?
En 2014, le collectif féministe Georgette Sand a mis en lumière l’existence d’une taxe appliquée uniquement aux produits du quotidien et de première nécessité « pour les femmes » : la taxe rose. Le marketing genré, déjà à l’origine d’une segmentation du marché entre les garçons et les filles, s’emploie à « féminiser » des articles de consommation courante, afin d’y appliquer une taxe supplémentaire. En France, à produit équivalent, une femme paiera donc plus cher qu’un homme.
Bien sûr, la taxe rose n’est pas une taxe officielle. Elle est simplement le fruit d’une technique marketing, qui consiste à adapter le packaging d’un produit et sa communication en fonction du public cible, pour en augmenter le prix.
Quels sont les produits faisant l’objet de cette taxe ?
Il est plutôt facile de distinguer un produit « pour homme » d’un produit « pour femme ». En effet, le marketing genré manque parfois d’imagination, si bien que la plupart des produits destinés à la gent féminine, ainsi que leur packaging, sont roses 🙄. Mais alors, quels sont ces articles de consommation courante qui font l’objet de la #WomanTax ? Blooming vous propose une liste non exhaustive.
- Les déodorants
- Les rasoirs
- Le dentifrice
- Les brosses à dents
- Les produits cosmétiques
- Les shampoings
- Les gels douche
- Certains vêtements unisexes, etc.
Pourtant, il suffit de comparer la composition de ces différents articles, pour se rendre compte qu’ils sont strictement identiques. Seuls l’emballage et la stratégie de communication changent.
La taxe rose concerne évidemment les protections périodiques
Bien sûr, les serviettes et les tampons hygiéniques subissent eux aussi une forme de taxe rose. Les protections périodiques font l’objet d’une TVA à 20%, contre 5,5% pour les autres produits de première nécessité. Résultat : en France, plus de 1,6 million de personnes menstruées souffrent de précarité menstruelle, et 21% d’entre elles affirment avoir manqué des cours ou une journée de travail, par manque de protections adaptées.
Comparer les prix : pas toujours facile !
Les mauvaises langues diront que, pour éviter la taxe rose, il suffit de comparer les prix. Malheureusement, cela n’est pas toujours facile. En effet, pour éviter que cela ne se produise, les grandes surfaces font en sorte de séparer les rayons « pour homme » des rayons « pour femme ». En outre, la taxe rose peut se cacher partout, et même dans les couches pour bébé ou… les chaussettes ! Il est donc difficile de l’éviter.
En 2021, où en est-on avec la taxe rose ?
En 2015, à la suite d’une étude sur la taxe rose, le ministère de l’Économie a affirmé « qu’un phénomène global de “woman tax” n’est pas avéré. (…) Les produits faisant l’objet de campagnes publicitaires ciblées (…) sont susceptibles d’être affectés d’un surcoût, expliqué principalement par des objectifs de mercatique ou bien par la mise en œuvre de stratégies de communication, ». Quatre ans plus tard, en 2019, le ministère de l’Économie du gouvernement Macron a promis de s’intéresser d’un peu plus près à la taxe sur les produits destinés aux femmes. Force est de constater qu’en 2021, aucune mesure n’a été prise.
Mais alors, que faire pour lutter contre la taxe rose ? Eh bien, la meilleure solution consiste à refuser le marketing genré et à modifier nos habitudes. Les produits naturels comme les huiles végétales ou les savons solides peuvent nous aider à contourner la taxe rose. Et, en matière de protections périodiques, choisissez les culottes de règles Blooming !