Vous n'arrivez pas à tomber enceinte ? Vous avez des poils sous le menton ? Il s'agit peut-être du syndrome des ovaires polykystiques. Les coupables, ce sont ces hormones mâles en excès dans vos ovaires. Ce dérèglement hormonal est assez fréquent puisqu'il qui touche entre 5 à 10 % des femmes en âge de procréer. Ah vivement la ménopause ! Eh bien pas forcément. Les symptômes sont très variables d'une femme à l'autre et peuvent être contrôlés par des traitements et une bonne hygiène de vie.
Définition, causes, symptômes, traitements, Blooming, votre marque préférée de culottes menstruelles vous dit tout sur le syndrome des ovaires polykystiques.
Qu'est-ce que le syndrome des ovaires polykystiques ?
Qu’est-ce qui se cache derrière ce nom étrange ? Revenons à nos vieux cours de latin. Si l'on décompose le mot, on y trouve "poly" qui signifie plusieurs. Quant à la suite, "kystique", elle évoque la présence de kystes. On serait donc tenté de dire que le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) se caractérise par la présence de plusieurs kystes dans les ovaires 💡.
C'est votre dernier mot ? Eh bien, dommage, c'est raté ! En fait, il n'y aucun kyste. Alors ? Découvert en 1935 par Stein et Leventhal, le syndrome des ovaires polykystiques porte ce nom parce que ces deux médecins avaient pris pour des kystes ce qui était en réalité des follicules au développement inachevé. Pour leur décharge, à l'échographie, ces follicules autour des ovaires ressemblent à s'y méprendre à des kystes. Le nom est donc resté.
Quelles sont les causes à l'origine des ovaires polykystiques ?
Les mécanismes à l'origine du syndrome des ovaires polykystiques font encore l'objet d'investigation. Cette maladie endocrinienne se caractérise par une production excessive d'androgènes (hormones mâles) et une résistance à l'insuline. Cet excès d'androgènes entrave la croissance des follicules ovariens et, par conséquent, perturbe la production d'ovules. Ce syndrome est d'ailleurs une des premières causes d'infertilité chez la femme.
Pour mieux le comprendre ce qui se passe dans les ovaires en cas de SOPK, commençons par un bref rappel du cycle menstruel féminin. Les follicules ovariens abritent chacun un ovule. Ils grossissent sous l'effet des hormones FSH. Un seul arrivera à maturité pour libérer un ovule lors de la phase d'ovulation. Sous l'effet de l'hormone LH, un follicule se rompt et libère l'ovule. Tels des chefs d'orchestre, les hormones FSH et LH régulent le cycle ovarien. En cas d'ovaires polykystiques, cette belle harmonie est perturbée. La maturation des follicules ovariens est bloquée par le surplus d'androgènes. Ici, aucun follicule ne sort vainqueur. C'est une véritable hécatombe 😵! Les follicules immatures s'accumulent autour de l'ovaire.
Quels sont les symptômes du syndrome des ovaires polykystiques ?
Le syndrome des ovaires polykystiques se manifeste par des symptômes très variables d'une femme à l'autre. Comme il s'agit d'un trouble hormonal, les symptômes concernent l'ensemble du corps.
On retrouve des signes gynécologiques comme :
- Des règles irrégulières, peu fréquentes… voire une absence de règles ;
- Des troubles de la fertilité.
Généralement, ce ne sont pas ces symptômes qui poussent à consulter, mais plutôt les manifestations au niveau corporel, et plus particulièrement la pilosité abondante. Avoir des poils qui poussent sur le visage et le cou quand on est une femme, c'est plutôt gênant. La faute aux hormones mâles en excès ! Si la pilosité est abondante là où il ne faudrait pas, elle peut en revanche faire défaut à un endroit crucial : la tête. La perte de cheveux (alopécie) est l'un des autres symptômes des ovaires polykystiques. Pour couronner le tout, l'acné s'invite également ☹ ! Au niveau métabolique, le taux d'insuline élevé entraine une prise de poids.
Comment diagnostiquer le syndrome des ovaires polykystiques ?
Si vous n'êtes pas réglée comme une ⏰ (que porter votre super culotte menstruelle taille haute vous manque) et que vous avez quelques vilains boutons sur le visage ce mois-ci, ne paniquez pas ! Pour diagnostiquer un syndrome des ovaires polykystiques, deux des trois symptômes suivants doivent être présents :
- Des troubles du cycle menstruel ;
- Une hyperandrogénie ;
- La présence de plus de 12 gros follicules par ovaire.
Seul un médecin, un gynécologue ou un endocrinologue peuvent poser le diagnostic, via une échographie notamment. Le professionnel de santé devra dans un premier temps exclure la présence d'une autre maladie qui entraine une production excessive d'androgènes. Pour confirmer le diagnostic, un bilan biologique montrant le dosage des différentes hormones et de l'insuline sera également réalisé.
Quel traitement en cas d'ovaires polykystiques ?
À ce jour, il n'existe malheureusement pas de traitement spécifique pour éradiquer le syndrome des ovaires polykystiques. Eh oui, il va falloir apprendre à vivre avec jusqu'à la ménopause 😭. Rassurez-vous, il existe des traitements symptomatiques, notamment contre la pilosité excessive. Ouf !
Les traitements contre la pilosité excessive et l'acné
Il existe différentes solutions pour lutter contre les poils indésirables. Parmi celles-ci, citons :
- la prescription d'une pilule oestroprogestative en première intention ;
- les anti-androgènes ;
- la décoloration des poils ;
- un traitement au laser ;
- l'application d'une crème ralentissant la pousse du poil.
Pour traiter les boutons sur le visage, les crèmes anti-acnéiques vous seront d'un grand secours. Si vous avez des règles irrégulières, la culotte menstruelle est votre meilleure alliée. Culotte menstruelle en coton ou dentelle, elle vous permet de rester belle et féminine en toutes occasions.
Les traitements contre l'infertilité
Est-il possible de tomber enceinte avec des ovaires polykystiques ? Les problèmes de fertilité sont fréquents en cas d'ovaires polykystiques, mais pas systématiques. Certaines femmes peuvent tomber enceinte tout à fait normalement. D'autres n'ovuleront que 2 à 3 fois par an et devront faire preuve d'un peu plus de patience. Et pour celles qui n'ovulent pas du tout ? En cas de troubles de la fertilité, il existe plusieurs types de traitements :
- Le citrate de clomifène : derrière ce nom savant se cache un médicament qui favorise l'ovulation. C'est le traitement de première intention.
- Le drilling ovarien : il s'agit d'une technique chirurgicale. Le chirurgien réalise de multiples perforations au niveau de l'ovaire pour l'aider à mieux fonctionner.
- La procréation médicalement assistée.
Les traitements contre les désordres métaboliques
Ici, pas de médicaments en première intention. Le traitement du syndrome métabolique passe par une bonne hygiène de vie. Une alimentation équilibrée et un mode de vie sain avec une activité physique quotidienne sont essentiels pour équilibrer votre taux d'insuline et prévenir les risques de maladies cardio-vasculaires. Le poids est également un facteur de risque pour le diabète de type 2. On ne vous demande pas de devenir la reine du 1 000 mètres, mais bien de pratiquer une activité physique modérée et régulière pour limiter la prise de poids.
En cas de surpoids, la perte de poids peut à elle seule rétablir l'ovulation et réduire les problèmes de pilosité. De quoi vous motiver à chausser vos baskets 🏃♀️ ! En cas d'échec des mesures hygiéno-diététiques, votre médecin pourra vous prescrire un traitement contre la résistance à l'insuline.
Il n'est pas possible de se prémunir contre le syndrome des ovaires polykystiques ni de le traiter. Par contre, vous pouvez agir pour réduire le risque de développer certaines complications, notamment celles liées à la prise de poids. Pour que votre balance ne devienne pas votre pire ennemie, instaurez de bonnes habitudes dès le début !