La Journée internationale de la fille 2024 sera célébrée sous le thème « La vision des filles pour l'avenir ».
Ce thème met en lumière à la fois l'urgence d'agir et l'espoir que portent les filles, à travers la force de leur voix et leur vision de l'avenir.
Cette journée attire l'attention sur les défis auxquels les filles sont confrontées, tout en promouvant leur autonomisation et la défense de leurs droits fondamentaux.
Les filles ont le droit de vivre en sécurité, de recevoir une éducation et de jouir d'une bonne santé, non seulement durant leur enfance et adolescence, mais aussi lorsqu'elles deviennent des femmes. Si elles sont soutenues et éduquées efficacement, elles ont le pouvoir de transformer le monde — en tant que filles autonomes d'aujourd'hui, et futures travailleuses, entrepreneuses, mentors, chefs de famille, dirigeantes politiques et mères de demain.
Investir dans le pouvoir des filles, c'est non seulement défendre leurs droits aujourd'hui, mais aussi garantir un avenir plus équitable et prospère, où la moitié de l'humanité devient un partenaire égal dans la lutte contre le changement climatique, les conflits politiques, la croissance économique, la prévention des maladies et la durabilité mondiale.
L'origine de la Journée internationale de la fille
Dans le but d'ancrer durablement la cause des droits des filles dans la conscience collective, le 19 décembre 2011, Plan International obtient de l'ONU la création de la Journée internationale des droits des filles, célébrée chaque 11 octobre depuis 2012. Cette journée est dédiée aux filles et à la reconnaissance de leurs droits.
Malgré cette reconnaissance internationale, la Journée internationale de la fille reste largement invisible, notamment en France et dans le monde, en comparaison à la Journée internationale des femmes du 8 mars ou à la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le 25 novembre. Cette invisibilisation reflète un manque de considération pour les droits des mineures, alors même que les violences contre les filles persistent et que les inégalités entre filles et garçons perdurent à l'âge adulte.
Les objectifs de la Journée internationale de la fille
- Sensibiliser sur les droits des filles et les inégalités persistantes entre filles et garçons.
- Appeler les décideur·euses à prendre des mesures concrètes pour protéger et promouvoir les droits des filles.
- Donner la parole aux filles ayant subi ou subissant des violences.
Pourquoi se mobiliser ?
Déscolarisation, excision, exploitation, esclavage, travail des enfants, mariages forcés, violences sexistes et sexuelles, grossesses précoces… Ces injustices, discriminations et violences entravent les droits des filles dans le monde entier et ont des conséquences graves sur leur vie.
Quelques chiffres pour illustrer cette réalité :
- 12 millions de filles sont mariées chaque année avant l'âge de 18 ans, soit 23 filles par minute, près d'une toutes les 3 secondes.
- 71 % des victimes d'esclavage moderne sont des femmes et des filles.
- Plus de 200 millions de filles et de femmes ont subi des mutilations génitales dans le monde.
- Une fille sur cinq ne termine pas le premier cycle de l'enseignement secondaire, et près de quatre sur dix n'achèvent pas le deuxième cycle.
- Environ 90 % des adolescentes et jeunes femmes n'utilisent pas Internet dans les pays à faible revenu, tandis que leurs homologues masculins sont deux fois plus susceptibles d'être en ligne.
- Dans le monde, les filles âgées de 5 à 14 ans consacrent chaque jour 160 millions d'heures de plus que les garçons du même âge aux soins non rémunérés et aux travaux domestiques.
- Les adolescentes représentent 75 % des nouvelles infections par le VIH chez les adolescents.
- Près d'une adolescente mariée ou en couple sur quatre, âgée de 15 à 19 ans, a subi des violences physiques ou sexuelles de la part de son partenaire au moins une fois dans sa vie.