Que celles qui n’ont jamais souffert pendant leurs règles lèvent la main ! Qui dans la salle ? Personne ? Oui et ce n’est pas étonnant. Trop de femmes souffrent pendant leurs règles.
Certes, il est normal d’avoir des crampes, normal d’avoir des petites congestions, mais il n’est pas normal de souffrir le martyre pendant vos règles. Il n’est pas normal de ne plus pouvoir se lever ou faire ses activités du quotidien.
Alors, on peut adopter des astuces pour réduire la gêne, une culotte menstruelle en début ou en fin de cycle, des tisanes pour réduire les douleurs, mais peut-être que la douleur a une explication médicale.
Et si c’était une endométriose ? Blooming vous dit tout sur cette maladie et les symptômes d’une endométriose !
Qu’est-ce que l’endométriose ?
L’endométriose est une maladie gynécologique. Elle touche environ 1 femme sur 10 en France : et sûrement beaucoup plus, de nombreuses femmes n’étant pas diagnostiquées !
C’est une maladie encore peu connue, car ses causes sont encore obscures. Elle commence à sortir de l’ombre, mais le diagnostic est encore long : 5 à 7 ans en moyenne.
Les symptômes d’une endométriose peuvent revêtir plusieurs formes, ce qui complique encore plus le diagnostic.
Grâce aux associations de patientes, cette maladie est désormais mieux connue : des formations se créent pour les professionnels de santé et de nombreuses actions de sensibilisation existent.
Vous pouvez retrouver des ressources fiables et sérieuses sur les sites d’Endofrance et Endomind.
De nombreuses rencontres ont lieu pour échanger autour de l’endométriose, alors n’hésitez pas !
💡 Mais alors, concrètement, c’est quoi l’endométriose ? 💡
On y arrive 😉
L’endométriose c’est la migration de cellules similaires à celles de l’endomètre (aka vos règles qui coulent). Elles fonctionnent étroitement avec votre cycle hormonal, comme l’endomètre : les lésions gonflent sous l’influence des hormones et saignent lors du jour des règles. C’est pourquoi nous parlons d’une maladie « hormono-dépendante ».
Le problème avec l’endométriose, c’est que cette migration peut se faire à peu près partout :
- Dans les muscles de l’utérus : c’est que qu’on appelle l’adénomyose.
- Sur les ovaires : c’est ce qu’on appelle les kystes d’endométriose. Ils peuvent faire quelques millimètres à plusieurs centimètres. Rarement, ces kystes peuvent se rompre et mener à une chirurgie en urgence.
- Sur les ligaments utéro-sacrés : ce sont les ligaments qui relient l’utérus et le sacrum.
- Sur le rectum : les cellules sont souvent présentes entre l’utérus et le rectum. Elles peuvent expliquer les douleurs que vous avez à la miction.
- Dans l’estomac et plus rarement dans les poumons et le cerveau.
Ces cellules se présentent sous forme d’adhérences : elles collent les organes entre eux et peuvent poser de gros problèmes de mobilité interne des organes, mais aussi de fertilité. Ils peuvent faire partie des symptômes liés à une endométriose.
Les lésions d’endométriose créent une grosse inflammation des tissus et engendrent de grandes douleurs. D’où l’importance majeure de se faire diagnostiquer au plus tôt. ⚠️
90% des femmes ont des saignements dits « rétrogrades » : au lieu de se défaire et de couler comme les règles, des cellules de l’endomètre remontent. Mais pour ces femmes, ils se dissolvent et ne posent pas de problèmes par la suite.
Or, 10 % des femmes développent de l’endométriose lors de cette rétrogradation. Et à ce jour, c’est encore très mystérieux.
Aujourd’hui, plusieurs pistes sont évoquées dans l’apparition de cette maladie :
- L’immunité : des liens sont prouvés entre l’endométriose et d’autres maladies auto-immunes (colopathies, fibromyalgies, hypothyroïdie...).
- Les facteurs environnementaux : les perturbateurs endocriniens présents dans notre vie de tous les jours pourraient être mis en cause dans le développement de la maladie.
- La génétique : un profil génétique particulier a pu être mis en évidence dans certains stades de la maladie.
Comment reconnaître l’endométriose ?
Les symptômes d’une endométriose sont nombreux et peuvent être cumulatifs. Il est également possible d’avoir une endométriose asymptomatique, et donc plus compliquée à diagnostiquer.
Découvrons-les ensemble :
- La fatigue chronique : elle se manifeste par une fatigue de traîne, chronique et donc récurrente. Elle est souvent liée aux douleurs que l’endométriose provoque. Elle complique grandement la vie quotidienne des femmes.
- Les douleurs pelviennes : des douleurs lancinantes dans le bas-ventre, les ovaires, le bas du dos peuvent être très invalidantes. Beaucoup de femmes ont des difficultés à vivre leur quotidien normalement. Ces douleurs sont liées à l’inflammation provoquée par les lésions.
- Les dyspareunies : il s’agit des douleurs lors de la pénétration. Elles peuvent être légères ou très fortes. En effet, certaines femmes sont en incapacité d’avoir des rapports vaginaux, soit par l’impossibilité d’une pénétration soit par des douleurs plus profondes lors du rapport.
- La digestion difficile : les lésions d’endométriose peuvent atteindre les intestins. Elles provoquent une inflammation et rendent la digestion très difficile. Des adhérences rectales peuvent également rendre les selles douloureuses, voire impossibles.
- Les troubles urinaires : des cellules peuvent également migrer dans la vessie. Elles aussi créent une inflammation et peuvent faire apparaître des cystites interstitielles : il s’agit d’infections urinaires sans germe. Quoique très douloureuses et handicapantes, elles ne sont pas graves.
Les symptômes d’une endométriose sont nombreux : vous pouvez cumuler tous ces symptômes ou bien en avoir un ou deux. Tout dépend de la région de votre corps touchée par l’endométriose.
Pour s’assurer du diagnostic, vous pouvez vous rendre dans un centre spécialisé. Leurs procédures et leurs outils de diagnostic sont spécifiques à l’endométriose. Aujourd’hui, une simple échographie endovaginale est recommandée pour le diagnostic. Vous pouvez éventuellement vous faire prescrire une IRM avec produit de contraste pour confirmer un diagnostic dans une région précise de votre corps.
L’endométriose est une maladie fréquente et, à ce jour, incurable. Les symptômes d’une endométriose peuvent aider aujourd’hui au diagnostic. Cette affection féminine peut être mise en sommeil par des traitements hormonaux ou contraceptifs. Heureusement, il existe de nombreuses solutions pour soulager vos douleurs de règles !