Saignements pendant la grossesse : faut-il s’inquiéter ? - BLOOMING

Saignements pendant la grossesse : faut-il s’inquiéter ?

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Les femmes perdent du sang tout au long de leur vie fertile… et même parfois pendant la grossesse. D’ailleurs, c’est pour cela qu’elles ont recours aux protections hygiéniques, et notamment les culottes menstruelles

. Ces pertes de sang au cours de la grossesse ne surviennent pas systématiquement, et sont essentiellement constatées durant les trois premiers mois.

Elles peuvent constituer en une simple petite tache dans la culotte, ou en des saignements plus abondants, et avoir différentes causes, de la plus anodine (nidation, décollement planétaire partiel) à la plus embêtante (grossesse extra-utérine, fausse couche, grossesse molaire) 🤔.

Ces saignements peuvent persister durant la grossesse : date anniversaire des règles, hématome rétro-placentaire, placenta praevia, col sensible. Ils peuvent être source de panique, et c’est bien compréhensible. Mais… pas de panique ! Blooming fait le point sur la question.

 

 

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Les pertes de sang en début de grossesse

Plusieurs facteurs peuvent entraîner des pertes de sang en début de grossesse. En voici une liste, du moins grave au plus inquiétant. À noter qu’il s’agit là des causes connues.

  • La nidation : une semaine après la fécondation, de légères pertes de sang totalement anodines peuvent être constatées, correspondant au moment où l’œuf s’implante dans la muqueuse utérine. 
  • Un col de l’utérus sensible : la grossesse peut rendre le col « à fleur de peau ». Celui-ci peut alors légèrement saigner suite à un examen gynécologique ou à un rapport sexuel. Rien d’alarmant 😉
  • Les règles anniversaires : au cours des premiers mois de grossesse, de petits saignements peuvent survenir à la date de nos règles habituelles. C’est tout à fait bénin.
  • Un décollement planétaire partiel : il s’agit d’un hématome formé par un léger décollement de ce qui sera le placenta (trophoblaste) au cours de la nidation. De petits saignements qui ressemblent aux fins de règles, plutôt dans les tons marron, peuvent en découler. Dans la plupart des cas, cet hématome disparaît de lui-même. Cependant, dans des cas plus rares heureusement, il grossit, menant à une fausse couche.
  • Une fausse couche : lorsque le petit œuf tant attendu n’est pas viable, il ne s’accroche pas bien et s’en va. Il s’agit d’une fausse couche, qui survient le plus souvent durant les quatorze premières semaines de grossesse, lorsque celle-ci s’installe. Dans ces cas-là, on ressent une douleur plutôt intense dans le bas-ventre, et des saignements abondants sont constatés. Un examen médical dira si l’œuf non viable a bien été évacué ou si la prise de médicaments voire une intervention chirurgicale sont nécessaires.
  • Une grossesse extra-utérine : vous constatez des pertes de sang de couleur presque noire au début de votre grossesse ? Alerte ! Et ce d’autant plus si votre bas-ventre vous fait souffrir. Cela peut signifier que l’œuf grandit au mauvais endroit, c’est-à-dire hors de la cavité utérine (trompe utérine, ovaire, paroi abdominale ou col utérin). Une prise en charge médicale est alors urgente.
  • Une grossesse molaire : à cause d’une anomalie chromosomique, le placenta ne se développe pas normalement. Les saignements sont abondants, l’utérus grossit… Mais bien souvent l’embryon est absent, et le cas échéant, une fausse couche survient.

Les pertes de sang au fur et à mesure que la grossesse avance

Une fois la grossesse bien installée, plus de raisons de saigner. Mais le corps a ses raisons… Les petits saignements au moment des règles habituelles peuvent continuer à se manifester, de même que ceux dus au frottement du col de l’utérus. Jusqu’ici, tout va bien. Cependant, si des saignements surviennent et qu’ils ne sont pas dus à ces deux facteurs, c’est plus inquiétant, docteur 🧐 ! En voici les deux raisons principales.

  • Hématome rétro-placentaire : si au cours du troisième trimestre de grossesse, le placenta se décolle en partie, un hématome va se former entre lui et la paroi de l’utérus. Cela peut être dû à de l’hypertension gravidique, un diabète gestationnel ou un choc. Résultat : douleurs, contractions et saignements. C’est grave ! Si une prise en charge médicale en vue d’effectuer une césarienne n’est pas effectuée en urgence, le bébé, en souffrance fœtale, voit sa vie menacée, tandis que sa maman risque une hémorragie. 
  • Placenta praevia : en fin de grossesse, le placenta peut se décoller, entraînant des saignements. Après consultation, le médecin prescrira alors un repos absolu jusqu’à l’accouchement. 

Un mot d’ordre : consultez !

Dans la vie en général, quand notre corps a des réactions impromptues, on s’inquiète et c’est normal. Nous ne saurons alors trop vous conseiller, au moindre saignement survenu au cours de la grossesse, de consulter. Le médecin selon les cas procèdera à une prise de sang, une échographie, ou prendra les mesures chirurgicales nécessaires si le besoin s’en fait sentir. Ne restez jamais seule avec la moindre petite tache de sang en haussant les épaules et en vous disant que ce n’est pas grave. Car, dans tous les cas, mieux vaut prévenir que guérir. 😋