La plupart des mécanismes qui ont lieu dans notre corps sont orchestrés par les hormones. Ce sont des molécules, dont le rôle principal consiste à transmettre des messages sous forme chimique à l’intérieur de notre organisme. Chez la femme, plusieurs hormones sont aux commandes du cycle menstruel : les œstrogènes, la progestérone, et bien d’autres. Si elles sont impliquées dans toutes les phases de ce processus, ces molécules agissent également sur notre équilibre psychologique. Blooming, votre marque de culottes menstruelles préférée, vous aide à mieux comprendre le rapport entre cycle menstruel et émotions.
Cycle menstruel et émotions : les hormones mises en cause
Les œstrogènes, la progestérone et les autres hormones du cycle menstruel sont à l’origine des grands changements du corps féminin. La puberté, les menstruations, ainsi que la ménopause sont des mécanismes reposant essentiellement sur la production et la variation du taux de ces hormones. En d’autres termes, ces molécules assurent le fonctionnement de l’organisme et du système reproducteur féminin, et permettent le bon développement du corps.
Mais, comme nous l’avons expliqué précédemment, les hormones transmettent des messages chimiques. Or, lorsqu’elles sont produites en grande quantité, ou quand leur taux diminue, l’équilibre chimique à l’intérieur du cerveau est perturbé. Vous connaissez certainement les conséquences de ce dérèglement hormonal : les maux de tête, les douleurs lombaires et la fatigue sont des symptômes fréquents de la période des règles.
En outre, cycle menstruel et émotions sont deux notions intimement liées. Nous allons le voir, les hormones ont également une grande influence sur notre état psychologique.
Les sautes d’humeur causées par les différentes phases du cycle ?
Les taux d’hormones en constante évolution lors de la période des règles ont une conséquence directe sur le cerveau. C’est d’ailleurs dans cet organe, et plus particulièrement dans l’hypophyse, que sont produites ces molécules.
Lorsque l’équilibre hormonal est bouleversé, il est possible de constater des sautes d’humeur, de l’agitation et l’amplification des émotions, qu’elles soient positives ou négatives. Intéressons-nous aux différentes phases du cycle menstruel et aux conséquences sur notre santé mentale.
Les émotions en phase d’ovulation
C’est la production d’hormones folliculo-stimulantes qui marque le début de la phase d’ovulation, au cours de laquelle un ovule mature est libéré. Pendant cette période, le taux d’hormone connaît un pic, car les ovaires produisent plus d’œstrogènes et de progestérone. La muqueuse utérine se développe, afin d’accueillir un potentiel embryon.
D’autre part, cette production massive d’hormones a également une action sur le cerveau et les émotions. En effet, on constate que les femmes en période d’ovulation sont plus énergiques et surtout, ont un meilleur moral. De plus, une étude de 2016 montre que l’augmentation du taux d’œstrogènes stimule le fonctionnement des neurones. En d’autres termes, pendant la phase d’ovulation, le cerveau fonctionne à plein régime.
Les émotions en phase lutéale
En phase lutéale, qui marque la fin de l’ovulation, on remarque une augmentation de la production de progestérone. C’est cette hormone qui peut être à l’origine des bouffées de chaleur, ou des éventuels petits malaises. En outre, la progestérone augmente l’appétit et donne envie de nourriture sucrée.
C’est aussi elle qui influence le moral et peut générer de l’anxiété, expliquant ainsi le rapport entre cycle menstruel et émotions.
Le syndrome prémenstruel : le passage entre phase d’ovulation et phase lutéale
La transition entre la phase d’ovulation et la phase lutéale donne lieu à un bouleversement hormonal important, pouvant être à l’origine du fameux syndrome prémenstruel.
De nombreuses femmes font l’expérience de cette période désagréable, caractérisée par des sautes d’humeur, de l’anxiété et des symptômes dépressifs. Cependant, le syndrome prémenstruel peut prendre une forme encore plus sévère nécessitant un accompagnement psychologique : le trouble dysphorique prémenstruel.
Le trouble dysphorique prémenstruel : une forme sévère du syndrome prémenstruel
Tout au long de cet article, nous nous sommes intéressées au rapport entre cycle menstruel et émotions. Loin d’être anodins, les changements hormonaux peuvent engendrer de graves conséquences sur la santé psychologique des femmes, notamment le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM).
Il s’agit d’une forme très sévère du syndrome prémenstruel, impliquant dépression, anxiété et fragilité émotionnelle. Vous souffrez du trouble dysphorique prémenstruel ? Alors, vous devez bénéficier d’une prise en charge. S’il n’existe pas de traitement à proprement parler contre le TDPM, des solutions peuvent être envisagées, comme la modification de l’alimentation ou un accompagnement psychothérapeutique.
1.In-vivo Dynamics of the Human Hippocampus across the Menstrual Cycle - Revue Nature
https://www.nature.com/articles/srep32833